Bativigie, premier surveillant du futur Lycée de Cournonterral, pour l’ARAC Occitanie

L’ARAC Occitanie est mandatée par la Région Occitanie, maître d’ouvrage, pour la construction d’un nouvel établissement d’enseignement secondaire et supérieur dans l’ouest de la métropole montpelliéraine, entre vignes et garrigues. Les travaux de réalisation du futur lycée de Cournonterral sont placés sous la vigilance de la plateforme Bativigie. Ludovic Arbaud, Responsable construction de l’Arac et Tristan Pichoir, responsable d’opérations, apportent leur éclairage sur ce choix décisif pour la protection de l’emploi légal.
Acteur majeur de la construction d’équipements publics sur le territoire de l’aire occitane, l’ARAC est le « bras armé » de la Région Occitanie. L’entité pilote notamment la réalisation de nouveaux lycées qui ont vocation à accueillir les élèves d’une région dont la vitalité démographique figure parmi les plus dynamiques de France. Le futur lycée de Cournonterral viendra ainsi répondre aux nouveaux besoins d’un bassin de vie et d’enseignement qui a vu son nombre d’habitants progresser le plus fortement au niveau régional (+ 1,7 % de croissance annuelle moyenne de la population).
Ce très grand chantier, qui s’étend sur 17 000 m2, débouchera sur la mise en service de l’établissement en septembre 2026, pour l’accueil de 1400 élèves et étudiants dans des filières classiques et technologiques. Pas moins de 83 entreprises seront intervenues sur le site durant près de 2 ans, pour mener à bien les 15 lots des marchés de travaux.
Un projet de très grande ampleur, dont l’exigence environnementale se double d’une volonté d’exemplarité en matière de responsabilité sociétale. C’est pourquoi l’ARAC Occitanie a d’emblée décidé de recourir à la solution Bativigie pour s’assurer de la pleine conformité des personnels intervenants.
Qu’est-ce qui caractérise le projet ?
Tristan Pichoir (TP) : « Il s’agit d’un très grand chantier qui engage un total de 51 millions d’euros d’investissements pour doter l’ouest montpellierain d’un lycée. Pour la Région Occitanie, il était essentiel de poursuivre le maillage du territoire en établissements d’enseignement secondaire, notamment pour éviter des temps de transports très importants aux élèves. Ces derniers devaient jusqu’alors se rendre jusqu’au Lycée Jules Guesde, au cœur de la ville métropole, qui compte déjà plus de 2500 élèves.
Demain, à Cournonterral, le lycée polyvalent dispensera des formations générales, techniques et professionnelles, avec une forte orientation vers les métiers du numérique et de l’informatique, ainsi que des cursus post-bac dans cette même filière.

Le projet est remarquable à plusieurs égards, en particulier sur le plan environnemental. Sa réalisation s’inscrit dans l’objectif de la Région Occitanie d’être la première région à énergie positive d’ici 2050. La conception bioclimatique des bâtiments du lycée de Cournonterral lui permettra d’être à énergie positive et à faible empreinte carbone, comme tous les lycées neufs d’Occitanie. Un résultat obtenu notamment grâce à l’utilisation de matériaux de construction biosourcés, à des pompes à chaleurs équipées de sondes de géothermie pour le chauffage et à une production d’énergie photovoltaïque en toiture.
La préservation de la biodiversité a également constitué un volet important, avec la création d’espaces refuges pour protéger la faune et la flore sur cette zone. Sur le site, qui comptera 60 % d’espaces verts, plus de 1000 arbres d’essences végétales locales seront plantés. Le lycée intégrera aussi un grand espace naturel protégé, hors d’accès des élèves et enseignants, avec des panneaux pédagogiques.

Pourquoi recourir à la solution Bativigie ?
Ludovic Arbaud (LA) : « Depuis 2019, nous avons la volonté de mettre en œuvre des contrôles stricts et précis sur l’ensemble des intervenants de nos chantiers, particulièrement dans le cadre des opérations de construction de lycées, qui engagent des travaux de grande envergure.
Nous avions ainsi déjà mis en place le dispositif Bativigie lors de la construction du Lycée Lucie Aubrac de Sommières, dans le Gard, que nous avons livré en 2021.
Cela procède d’une volonté de respecter nos obligations et la réglementation, mais pas seulement. Il s’agit aussi pour l’ARAC Occitanie, en protégeant ses chantiers du travail dissimulé, de lutter contre la concurrence déloyale. Cela concerne – ou du moins devrait concerner – tous les maîtres d’ouvrage publics ou privés : dès lors qu’on opère sur un territoire, il est nécessaire de s’assurer de faire appel à des entreprises qui respectent les règles. La Région Occitanie et l’Arac ont cette volonté, clairement affirmée, de protéger l’emploi légal.

Depuis quelques années nous appliquons aussi cette vigilance sur d’autres opérations de restructuration ou construction d’établissements. Cela a été le cas dans l’Aude pour le Lycée Docteur Lacroix de Narbonne, dans le Gard pour le Lycée Jean-Baptiste Dumas à Alès et prochainement dans les Pyrénées-Orientales pour l’école d’ingénieurs Sup’EnR de Perpignan. »
Les autorités de contrôle ont-elles joué un rôle dans cette décision ?
LA : « Non, cela ne s’est pas fait sous la pression d’un aiguillon, ni à la suite de contrôles. En revanche, nous avions beaucoup travaillé en lien avec la direction régionale du Travail et avec la Carsat sur les problématiques de sécurité et c’est assez naturellement que nous avons évoqué par la suite la lutte contre le travail dissimulé avec les services de l’Etat.
L’ARAC Occitanie s’est alors engagée dans la Commission Vigilance BTP 34, animée par la DDETS (Direction Départementale de l’Emploi, du Travail et des Solidarités de l’Hérault), où nous siégeons toujours, et nous avons mis en place Bativigie sur nos opérations. Les deux démarches vont dans le même sens : dans ce comité, nous sommes aux côtés d’organisations professionnelles comme la Fédération Française du Bâtiment 34 et la Capeb 34, nous devons les aider à lutter contre les entreprises malveillantes.
En pratique, comment s’exerce la vigilance sur le chantier du lycée ?
LA : « Le contrôle des intervenants est systématique et exhaustif de manière quotidienne, dès l’accès au site de Cournonterral. On est sur 100 % de contrôles, sur chantier clos. Lors du passage du tourniquet, les personnels doivent badger, le logiciel de contrôle d’accès est interfacé à la plateforme Bativigie qui a enregistré les informations de conformité de chaque opérateur. Dès lors que celui-ci est en règle, il peut accéder au site. Dans le cas contraire, cela déclenche une procédure de demande de régularisation.
Ce process sur le terrain, il est essentiel. Car bien sûr, en amont, notre service des marchés s’assure de la conformité administrative des entreprises, mais nous nous sommes rendu compte qu’il pouvait y avoir un écart entre les dossiers administratifs et la réalité observée. L’outil Bativigie est donc vraiment un complément nécessaire pour savoir qui est réellement sur le chantier.
C’est d’ailleurs désormais inscrit dans nos marchés, pour que les entreprises attributaires aient bien connaissance des conditions dans lesquelles elles vont exécuter le chantier. Et cela constitue aussi un signal émis dès la procédure de consultation, avec en quelque sorte un côté dissuasif. »

TP : « Dans la pratique on observe que les entreprises intervenantes jouent le jeu, elles inscrivent bien toutes leurs personnels sur la plateforme. Pour les dirigeants de ces entreprises, c’est assurément une satisfaction de savoir que nous luttons contre la concurrence déloyale. »
Quelle valeur ajoutée voyez-vous dans le dispositif mis en place avec Bativigie ?
LA : « Sur des opérations antérieures, les contrôles étaient effectués par la société de gardiennage sur la base de listes de personnels fournies par les entreprises et du contrôle de la carte BTP des intervenants. Mais on s’est aperçu que la carte BTP n’offrait pas des garanties à 100 %, avec notamment des mises à jour qui ne sont pas satisfaisantes. C’est sur la base de ce constat que nous avons souhaité mettre en place un dispositif plus robuste. »
TP : « C’est une plateforme avec un réel support et une aide quotidienne accessible par téléphone, par mail. Si une entreprise connaît une difficulté, elle va pouvoir joindre quelqu’un immédiatement. Le support de Bativigie est présent, il fait ce qu’il faut pour accompagner tout le monde. C’est apprécié par les entreprises. »
LA : « Par ailleurs, nous mettons en place l’outil Panovigie, le panneau de chantier numérique développé par Bativigie. C’est une forme de continuité, avec pour nous une volonté de transparence pour faire savoir qui intervient sur nos chantiers. Cette numérisation est un vrai moyen efficace de mise à jour du panneau de chantier, ce qui n’arrivait presque jamais avec le panneau traditionnel ! C’est la seule réponse qui marche aujourd’hui pour afficher en temps réel les sous-traitants. Et c’est aussi un très bon moyen pour communiquer vers tous les publics, en permettant par exemple de voir que plus de 80 % des entreprises intervenantes sont locales ou régionales. La mise en place va se faire progressivement sur nos opérations. »
En savoir plus sur l’ARAC, agence régionale d’aménagement et de construction en Occitanie : https://www.arac-occitanie.fr/
En savoir plus sur le projet futur lycée de Cournonterral : https://www.arac-occitanie.fr/actualites/chantier-du-futur-lycee-polyvalent-de-cournonterral/
En savoir plus sur Bativigie : https://www.bativigie.fr/nos-solutions/